Débat : Comment neutraliser « Le gratteur »?
- 12 janv.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 juin

L’évolution de l’arbitrage autour de la « zone plaqueur-plaqué » n’a pas permis d’obtenir la fluidité de jeu attendue, malgré des adaptations successives. On observe plutôt une explosion du nombre d’accidents de jeu et de pénalités sifflées lors de cette phase essentielle: le plaquage.
La faute à qui ?
- Faut-il une nouvelle adaptation de la règle ?
- Faut-il plus de discipline dans le respect de la règle actuelle chez les joueurs ?
Faut il travailler différemment sur la mise en place du fond de jeu afin d’élaborer un schéma « anti-gratteur » ?
La règle a été plusieurs fois modifiée dans le but de dynamiser le jeu et limiter le nombre des accidents et interruptions de jeu.
Que dit la règle ?
Le plaqueur doit libérer immédiatement le porteur du ballon et dégager la zone sur le côté. Le plaqueur peut lutter pour la possession de balle, à condition d’être sur ses pieds.
Le porteur du ballon a le droit d’effectuer un mouvement dynamique après avoir été plaqué, soit pour offrir le ballon, soit pour le relâcher le plus vite possible.
Le porteur du ballon peut se mettre au sol après un plaquage debout : le plaquage sera uniquement marqué lorsque le joueur aura posé un genou au sol. Une fois que les défenseurs ont stoppé l’élan du porteur du ballon et l’ont bloqué, il y a formation d’un maul, dont les entrées par les côtés seront arbitrées sévèrement.
Le premier joueur arrivant dans la zone doit être sur ses appuis et :
soit poser ses mains sur le ballon pour pouvoir l’arracher.
soit enjamber le ballon et constituer une mêlée ouverte (ruck) en opposition à un adversaire ou plus.
Les autres joueurs arrivant dans la zone ne devront pas plonger et les entrées latérales seront sanctionnées.
Quels sont les effets ?
Les mêlées ouvertes ont quasiment disparu au profit de l’émergence du « gratteur » et une dérive s’est installée : Poser les mains sur le ballon afin d’obtenir une pénalité contre le joueur au sol qui ne libère pas le ballon ! Parfois ce gratteur ne cherche même pas à jouer le ballon, mais plutôt à l’immobiliser.
En outre ce même gratteur peut, à lui seul, stopper un mouvement offensif même s’il subit le nombre et la pression adverse.
Ces deux situations ne vont elles pas à l’encontre de l’esprit de la règle qui veut favoriser une fluidité du mouvement qui avance ? Rappelons que la règle voulait initialement limiter le retard à l’exploitation de la balle, coté attaquant comme opposant, favoriser la continuité du jeu, la vitesse d’exécution et réduire les arrêts de jeu.
A l’origine, il fallait obligatoirement enjamber le plaqué (mêlée ouverte ou ruck) afin de pouvoir disposer du ballon. Cet impact fondamental de la pression et du combat a désormais disparu et les joueurs qu’il consommait (de 2 à 8 par camp) se retrouvent sur le champ de jeu, restreignant les espaces disponibles… Désormais, les porteurs de balle sont souvent plus isolés, sans soutien immédiat, et livrés au contre adverse.
Par ailleurs, l’accident de jeu créé par la saisie à 2 mains du ballon par le défenseur provoque un accident de jeu plus long qu’un ruck et va à l’encontre du désir de favoriser le jeu offensif. Il renforce le pouvoir de la défense subissant au départ la pression offensive… La logique selon les fondamentaux voudrait que la balle revienne à l’équipe conquérante! On observe depuis ce début de siècle que l’organisation du soutien offensif comme celui du second rideau défensif n’existe plus et a laissé place à une mouvance de joueurs répartis globalement en un seul rideau et gérant à la fois la ligne de front et le soutien défensif (1er et 2e rideaux).
Autre effet marquant : Le plaqué ne libère pas le ballon. Qu’a t-il à perdre en le faisant ?.. Bien souvent tout! en raison de l’insuffisance de joueurs en soutien. En présence d’un soutien offensif qui entretiendrait la pression et le combat, le gratteur ne peut que subir cette pression offensive et faire l’objet lui-même, lorsqu’il s‘empare du ballon, d’un plaquage et/ou d’un ruck. Dans ce cas précis, n’y a t-il pas opportunité au plaqué de respecter la règle et de libérer le ballon?
Objectifs non atteints, de fluidité, vitesse et jeu offensif favorisé. Au contraire, majoration des turn-over, pénalités, et éclosion d’un geste phare faisant l’objet de toutes les congratulations: Le grattage… Etait-ce là l’attendu spectaculaire??
Comment envisager de recadrer cette dérive? à l’initiative de l’arbitrage ou à celle des entraineurs?
QUESTIONS :
1- Faut-il une nouvelle modification de la règle? Revenir à la règle initiale du ruck/mêlée spontanée où il fallait enjamber ou talonner le ballon lâché au sol avant d’en disposer ?
2-Faut-il conserver la règle actuelle et plutôt travailler à restaurer le soutien offensif comme défensif sur la zone plaqueur/plaqué ?
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À vous lire !




ces gratteurs c'est la plaie ! ça pourrit le jeu !!
Pour une adaptation de la règle ! La fluidité avant tout et donc priorité à la continuité !
à cause des "gratteurs", dominer n'est pas gagner !!
il y a urgence à retrouver de la fluidité dans l'enchainement du jeu.
Charité bien ordonnée commence par soi-même!
A priori je vote 1 pensant qu'en attente de modification de la règle il faut travailler à sécuriser le ballon du plaqué par un soutien très précoce !